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La Ville de Pessac s’engage

La Ville de Pessac mène aux côtés de l’Ecole du Chat Libre de Bordeaux un travail d’investigation sur son territoire afin d’identifier les différents foyers de chats errants.

Grâce à ce partenariat et au soutien de la fondation 30 Millions d’amis, en 2021, une vingtaine de chats seront stérilisés et identifiés notamment sur le campus universitaire et dans la zone de Pessac-Bersol. Des bénévoles vont être formés à attraper les chats, puis l’École du Chat Libre se chargera de leur identification et de leur stérilisation.

Cette année, l’objectif est également d’identifier les autres foyers de chats errants sur la commune, afin de déterminer combien pourront être récupérés, identifiés et stérilisés en 2022. Si vous avez connaissance de foyers,  remplissez le formulaire sur le site de la ville ou n’hésitez pas à contacter la Direction de la Transition écologique et solidaire au 05 57 93 65 15 ou à accueil-transitionecologique@mairie-pessac.fr

Jamais sans ma mère !

L’École du Chat Libre de Bordeaux est sollicitée chaque année pour, entre autres, récupérer des chatons nés de chattes errantes. Quand les conditions le permettent, elle place en famille d’accueil les chatons sevrés à la condition que leur mère ait été stérilisée au préalableSans cela, celle-ci continuera à se reproduire. Les nouvelles générations de chatons qui naîtront n’auront pas forcément la même chance que leurs aînés. En outre, les gestations à répétition sont épuisantes pour ces chattes qui ont déjà des conditions de vie difficiles. Une fois stérilisées, elles auront une vie plus sereine et seront mieux acceptées par les riverains sur leur territoire.

De même, quand une chatte et ses chatons ne sont pas en danger sur leur lieu de vie, l’association préfère attendre que les chatons soient suffisamment autonomes avant de les retirer à leur mère. Ils grandissent ainsi en recevant du lait maternel et la base de l’éducation féline par leur mère, ce qui est primordial pour leur santé et leur équilibre psychique. Le moment venu, la chatte (sauvage) est capturée pour être stérilisée. Les chatons sont alors placés en famille d’accueil.

Fragiles et mignons, les chatons ont beaucoup de succès, surtout en hiver et au printemps, périodes durant lesquelles ils sont moins nombreux et la demande pour leur offrir un foyer est forte. Certes, les premiers nés de l’année seront rapidement adoptés. Par contre, les portées atteignant l’âge de 2 mois en plein été auront plus de difficultés à trouver une place en accueil dans une association mais aussi une famille adoptive. À l’automne, ils seront (déjà) considérés comme trop grands par beaucoup et les plus jeunes leur feront de l’ombre. D’où l’importance de faire stériliser leur mère au plus tôt afin d’éviter des portées supplémentaires alors qu’il y a déjà trop de naissances non désirées. Il est important de rappeler qu’il y a, dans tous les cas, beaucoup plus de chats en quête d’un foyer, que de familles pour les adopter. Il n’y a donc malheureusement pas de solutions pour tous ceux qui naissent.

En outre, porter assistance aux chats errants, c’est œuvrer pour améliorer les conditions de vie de tous. Les mères sauvages des chatons tous mignons qui font chavirer les cœurs (et les esprits) méritent tout autant qu’on se préoccupe de leur sort. Non seulement les chattes se fatiguent à enchaîner les portées, mais elles seront aussi moins à même de bien s’occuper de leurs chatons si elles sont trop malades ou affaiblies. C’est pourquoi l’association met un point d’honneur à faire stériliser les mères des chatons qu’elle récupère. Sauver une portée sans se soucier de ceux qui viendront par la suite, ce n’est en rien un moyen suffisant pour diminuer la misère des chats des rues.

France Bleu Gironde

France Bleu Gironde et le magazine INitiatives Bordeaux ont reçu Audrey, bénévole à l’association, le dimanche 25 avril dernier.

Ensemble, ils ont parlé des actions de stérilisation de l’École du Chat Libre de Bordeaux.

Vous pouvez réécouter l’émission ICI

Le rôle essentiel de l’identification

Protection contre l'abandon

Quand on aime son animal, la première chose à faire est de le faire identifier. Sans cela, il n’a aucune existence juridique : il n’a donc aucun droit et peut être considéré comme un animal errant. Obligatoire lors de toute cession (gratuite ou payante), l’identification est malheureusement peu appliquée, ce qui contribue aux abandons toujours aussi nombreux chaque année en France. Si l’abandon d’un animal est un acte punissable par la loi, une sanction ne peut être envisageable que si le propriétaire fautif est connu. Pour cela, seule l’identification de l’animal permettra de le lier à son propriétaire.

Protection en cas de disparition

Autre situation où l’identification revêt toute son importance : en cas de perte de son animal et notamment pour les chats. Connus pour être de grands vadrouilleurs, ils peuvent parfois s’aventurer loin de chez eux et avoir du mal à rentrer par eux-mêmes. S’ils sont retrouvés et amenés chez un vétérinaire ou conduits à la fourrière, la présence d’une puce électronique ou d’un tatouage permettra de joindre leur propriétaire si ses coordonnées sont à jour. Sans identification, les chats ont beaucoup moins de chance de regagner leur foyer ; les plus chanceux sont recueillis par une autre famille, les autres sont voués à une vie d’errance. Leurs maîtres ne sauront jamais ce qu’il sera advenu de leur compagnon de vie.

De nombreux autres avantages

En France, la société I-CaD répertorie toutes les identifications des animaux carnivores domestiques et les associe aux coordonnées de leurs propriétaires, le tout sous délégation du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Par contre, c’est à chaque maître de signaler tout changement de coordonnées, en cas de déménagement par exemple. Le site pédagogique www.identifier-mon-animal.fr réunit l’ensemble des informations à connaître sur l’identification d’un animal et ses enjeux.

Stérilisation : halte aux idées reçues !

Il est préférable de laisser une chatte faire une première portée avant de la faire stériliser.

FAUX ! Cette idée n’a aucun fondement scientifique, il s’agit plutôt d’une vue humanisée du chat. Une chatte n’a pas besoin d’avoir des chatons pour être équilibrée, et au contraire la faire stériliser avant ses premières chaleurs tend à réduire les risques de cancers mammaires ou d’infections de l’utérus.

Il est inutile de castrer un chat mâle.

FAUX ! Effectivement, votre chat mâle ne risque pas de ramener une portée de chatons à la maison en vous les laissant sur les bras ! Mais par contre songez qu’à chaque fugue ou escapade due à la présence de chattes en chaleur dans les environs, il risque sa vie (accident) et il devient le père d’un grand nombre de chatons qui pourraient devenir des chats des rues. Faire castrer son chat mâle permet de contribuer à diminuer le nombre de chats errants !

La castration des mâles les rend apathiques, mollassons et gros.

FAUX ! La prise de poids n’est pas une fatalité. La castration réduit grandement les risques de fugue des chats qui deviennent alors plus casaniers. Ils peuvent être plus câlins et moins agressifs, mais restent malgré tout très joueurs et actifs pour peu qu’on les y incite. L’incitation au jeu permet donc de forcer les chats à bouger et dépenser de l’énergie ce qui contribue à éviter la prise de poids. Enfin, une nourriture adaptée permet de lui fournir exactement ses besoins nutritionnels.

Je donne la pilule à ma chatte, il n’y a donc pas de risque.

FAUX ! La pilule ne représente pas une bonne méthode de contraception si la chatte n’est pas destinée à avoir des petits. Les chattes sous pilule, même quelques mois, sont sujettes fréquemment à des métrites (infection de l’utérus), des tumeurs et kystes ovariens ainsi que des tumeurs mammaires, tumeurs très souvent cancéreuses. 

Une intervention d’envergure

L’association a été sollicitée pour intervenir chez une personne afin de faire stériliser un groupe assez conséquent de chats errants qu’elle nourrit. La capture a démarré début octobre. Trois bénévoles se sont rendues sur place et en une semaine, elles sont parvenues à attraper plus de 40 chats (dont certains avaient déjà été stérilisés).

Sans leurs qualités d’organisation en amont de cette campagne pour préparer le matériel, le transport, les rendez-vous chez les vétérinaires, la convalescence post-opératoire, sans leur persistance (et de nombreux allers-retours) et sans l’entière coopération de la personne qui s’occupe des chats, cette intervention n’aurait jamais pu être menée aussi efficacement. Nos bénévoles mettent un point d’honneur à prendre le temps de capturer TOUS les individus d’un groupe. Sinon, les chats non opérés continuent à se reproduire et à terme sur un territoire donné, la stérilisation de quelques-uns seulement ne sert strictement à rien !

Au total, 32 chats adultes dont 17 femelles, mais aussi 8 chatonnes ont été capturés en 5 jours d’intervention (sans compter ceux déjà stérilisés qui entraient également dans les cages). Les adultes ont tous été stérilisés, puis relâchés sur leur lieu de vie à l’issue de leur convalescence. Les 8 petites femelles ont été placées dans des familles d’accueil. Elles reçoivent actuellement des soins et seront proposées à l’adoption une fois requinquées.

Il faut savoir qu’une grande majorité des chats de ce site sont atteints de coryza chronique et fortement parasités (puces, tiques et vers intestinaux). La présence d’aussi peu de chatons malgré les 17 femelles en âge de se reproduire dénote d’une grande misère et d’un taux de mortalité élevé parmi les plus jeunes. Il est fort probable que des naissances ont bel et bien eu lieu à partir du printemps mais que la plupart des chatons n’ont pas survécu. Une sorte de sélection naturelle s’est installée au sein du groupe, de ce fait seuls les plus forts atteignent l’âge adulte. La stérilisation de tous les chats met un terme à cette situation affligeante. Dans ce cas comme dans d’autres, l’inaction de la municipalité est regrettable. Elle contribue en effet par sa passivité à laisser dégénérer une situation pourtant bien plus simple à solutionner lorsqu’elle est prise en charge rapidement. Or, les textes de loi sont clairs : il appartient aux mairies de gérer les populations de chats errants sur leur territoire. (consulter notre page « Ce que dit la loi« )

Même s’il a de la nourriture à volonté, un groupe de chats errants ne peut pas s’étendre à l’infini. Leur nombre finira par stagner car seuls les plus résistants survivront. Toutefois pour les autres, c’est une courte vie misérable qui les attend. D’où l’importance de tous les stériliser pour augmenter leur qualité et espérance de vie, mais aussi pour éviter la naissance de chatons malades et dénutris comme ceux que nous avons récupérés. 

Chat-pristi, une boutique pour les amoureux des chats!

Chat-pristi est une boutique en ligne spécialisée dans la vente de vêtements et d’accessoires pour les amoureux des chats. Elle a mis en place un partenariat avec l’École du Chat Libre de Bordeaux qui permet à ses clients d’obtenir une réduction de 10% sur leurs achats grâce au code promo CHATLIBRE33, code qui permet également de reverser 10% du montant de leur commande à l’association !

À noter également que Chat-pristi, c’est :

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Qu’est-ce que le FIV ?

Le virus de l’immunodéficience féline (FIV) est responsable du sida du chat. Ce virus est présent dans le sang et la salive du chat. Le FIV est spécifique aux félins, il ne touche ni les humains ni les autres animaux.

Un test sanguin permet de détecter la présence d’anticorps qui signent l’infection du chat par ce virus. Le chat peut vivre plusieurs années en bonne santé avant que la maladie ne se déclenche. À ce moment, les défenses immunitaires du chat chutent, ce qui le rend vulnérable aux autres maladies.


La contamination d’un chat à l’autre se fait principalement par les morsures profondes lors de bagarres et lors de l’accouplement. La chatte peut également transmettre le virus à ses chatons lors de la naissance ou de l’allaitement.

10 à 15% de la population de chats errants seraient porteur du virus (source 30 Millions d’Amis). La stérilisation est le meilleur moyen de limiter le risque de transmission. Un mâle castré est moins bagarreur ; il ne s’attaquera plus à ses congénères pour avoir les faveurs des chattes en chaleurs. La transmission du virus est donc moindre sur un groupe de chats des rues entièrement stérilisé.

Choisir d’adopter un chat porteur du FIV, c’est lui donner une nouvelle chance après ses moments de galère dans la rue. C’est aussi éviter tout risque qu’il contamine d’autres félins, puisqu’ils sont placés sans autre chat (ou alors un autre chat déjà porteur du FIV), et sans possibilité d’accès à l’extérieur. C’est donc une double bonne action.

Des nouvelles de Rikiki

Pris en charge avec ses frères et sœurs par l’association vers la mi-juillet, Rikiki a sombré dans un état de santé préoccupant pendant près de 2 semaines. Au plus mal pendant de longues journées, il restait prostré et extrêmement maigre contrairement à ses frères qui grossissaient chaque jour un peu davantage. Malgré les bons soins de sa famille d’accueil transformée en infirmière pour l’occasion et un suivi vétérinaire étroit, nous pensions chaque jour qu’il ne survivrait pas jusqu’au lendemain. C’était sans compter sa bonne étoile ni son envie de vivre ! Il semblerait que Rikiki ait passé un cap et soit enfin sorti d’affaire ! 

Son histoire et celle de ses compagnons d’infortune ont inspiré un article récent sur le danger de la rue pour les milliers de chatons y naissant chaque année et sur la manière d’éviter la mort cruelle de tant d’entre eux par la stérilisation préventive des adultes errants.
À lire : De nombreux chatons en danger dans la rue

Nous espérons que la rémission de Rikiki sera définitive et qu’il vivra une longue et belle vie au sein d’une famille adoptive aimante. 

De nombreux chatons en danger dans la rue

En juillet, une bénévole s’est rendue chez une personne âgée dépassée par la vitesse de reproduction des chats errants qu’elle nourrit par pitié ; 12 adultes (dont 7 femelles !) ont été stérilisés. Sur les 14 chatons nés cette année, 9 ont été recueillis par l’association, alors que le nombre de places en accueil était déjà très réduit ; 5 autres ont été adoptés par des personnes du voisinage.

Les chatons : premières victimes de la misère féline

Sans l’intervention de cette bénévole, l’avenir de ces chatons de 2 mois aurait été très incertain. Ils étaient en effet tous très maigres, d’un poids moyen de 500 g alors qu’ils auraient dû peser le double à cet âge. 

L’un des chatons, que nous avons baptisé Rikiki, nécessite des soins et un suivi important au jour le jour. Il s’alimente peu, est donc très affaibli et reste prostré la plupart du temps, malgré les sollicitations incessantes de sa famille d’accueil pour le nourrir et l’hydrater. Nous ne sommes pas certains de réussir à le sauver en dépit d’un suivi vétérinaire. Livré à lui-même dans la nature, il n’aurait pas survécu très longtemps avec l’apparition des fortes chaleurs.

Un autre chaton surnommé Rififi se révèle être très sauvage. Nous allons essayer au maximum de le socialiser. Sinon, nous lui chercherons une famille qui le gardera dedans le temps qu’il grandisse et le laissera ensuite libre d’aller dans le jardin, à sa guise.

Rikiki
Jardin daccueil

Stérilisation et réduction du nombre de naissances

Toute cette misère aurait pu être évitée si ces chats avaient été stérilisés avant les chaleurs des femelles au printemps. Heureusement, d’autres petits malheureux ne naîtront plus dans ce groupe de chats. Et ce, grâce à la ténacité de la bénévole qui a attrapé toutes les femelles du groupe, mais aussi les mâles, pour les faire stériliser.

Les places en famille d’accueil étant très limitées, l’association ne peut pas répondre favorablement à toutes les demandes de prises en charge de chatons qu’elle reçoit. Par conséquent, nombreux sont ceux qui restent dans la rue et n’y survivent pas, comme en témoigne l’histoire du petit Roulis. Toute la motivation et l’énergie des bénévoles de l’École du Chat servent un seul but : intervenir au plus tôt. Il faut stériliser un maximum de chats errants avant les naissances de chatons, afin de limiter autant que possible le nombre de ces petits malheureux squelettiques et malades qui connaissent le pire avant même de commencer à vivre.

À lire aussi : STOP à la misère des chats errants : la stérilisation comme seul remède !