Catégorie : Actualités

Radio Campus Bordeaux

Le 26 janvier dernier, Radio Campus Bordeaux 88.1 a reçu l’École du Chat Libre de Bordeaux.

Secrétaire de l’association, Emilie a répondu aux questions de Melissa sur les actions de l’Ecole du Chat Libre de Bordeaux et les chats errants en général (émission « Café campus » du 26 janvier 2022).

Vous pouvez réécouter l’émission ICI

Mission stérilisation (vidéo)

En mars 2021, dans un petit village de Gironde, un monsieur fait appel à l’association pour attraper et stériliser une vingtaine de chats avec l’accord et le financement de la mairie. Professionnelle de l’audiovisuel, Pauline Cottaz a accompagné les bénévoles sur le lieu de capture pour filmer l’intervention. Voici le résultat quelques mois plus tard…

Message très important à connaitre. Depuis la mise en application de l’arrêté du 3 avril 2014, les communes doivent privilégier les campagnes de stérilisation et d’identification avec remise sur site, au ramassage systématique et au transport des chats vers la fourrière. Les maires doivent donc en principe justifier de leur recours à la fourrière et de leur refus à mettre en œuvre un programme de stérilisation. Ils ne sont plus en droit de refuser la main tendue des associations qui proposent des actions de terrain.

Merci à Brigitte, Coralie, Audrey, Mathilde et Pauline pour leur aide sur cette intervention et pour cette vidéo de sensibilisation. Merci au monsieur de s’occuper des chats et à la mairie de ce village d’avoir immédiatement accepté l’aide de l’association et d’avoir financé la stérilisation des chats.

La toxoplasmose

La toxoplasmose est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise par les animaux, causée par un parasite : le Toxoplasma gondii. C’est un parasite intracellulaire qui a besoin de plusieurs hôtes pour se développer. Le chat est son hôte définitif, et d’autres animaux, dont l’homme, servent d’hôtes intermédiaires.

Le chat se contamine en mangeant une proie infectée (souris, oiseaux…), puis le parasite se développe dans ses intestins. Le chat va s’immuniser en une quinzaine de jours, mais entre-temps il va libérer des oocystes (=œufs) dans ses selles. Ce sont ces oocystes qui vont contaminer d’autres animaux ou l’homme s’ils sont ingérés. Ces matières fécales déposées dans la terre peuvent souiller les plantes ou légumes qui y sont cultivés, et ainsi contaminer les animaux ou personne qui les mangeront.

La contamination des personnes peut se faire au contact d’un chat infecté lors du nettoyage de sa litière, ou en mangeant des légumes souillés mal lavés ou de la viande contaminée mal cuite. Sachant que le chat peut ingérer le parasite uniquement en mangeant des proies infectées, un chat d’appartement ne chassant pas a peu de chances de contracter la toxoplasmose. Pour les chats ayant accès à l’extérieur, une fois immunisé, il ne représente plus aucun risque pour son entourage. Le chat n’est donc contagieux qu’au cours d’une courte période durant sa vie.

Cette maladie passe le plus souvent inaperçue chez les personnes infectées, qui vont s’immuniser sans aucun symptôme, mais elle peut avoir de graves conséquences chez les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes contractant la maladie durant leur grossesse. La maladie n’est pas dangereuse pour la femme enceinte mais le parasite peut causer de graves malformations chez le fœtus.

Pour les femmes non immunisées contre la toxoplasmose désirant avoir un enfant, inutile de se séparer de son chat durant la grossesse. Par précaution, il vaut mieux que le nettoyage de la litière soit fait avec des gants, ou qu’une autre personne se charge de cet entretien. Il est par ailleurs conseillé de se laver les mains après les séances de câlins. Il y a davantage de risques de contracter la toxoplasmose par l’alimentation (viande et légumes) que par la cohabitation avec un chat.

Chats et déménagement

Lors d’un déménagement, il y a plusieurs points importants à ne pas négliger pour que tout se passe au mieux avec vos poilus.

Tout d’abord, si votre chat a normalement accès à l’extérieur, ne le laissez pas sortir le jour J et enfermez-le dans une pièce avec toutes ses affaires. S’il part en balade ce jour-là, il est possible qu’avec toute l’agitation du déménagement et le va-et-vient de nombreuses personnes, il prenne peur et ne rentre pas comme à son habitude.

Une fois arrivés dans la nouvelle maison, choisissez une pièce qui sera réservée au chat pour les premiers jours. Puis laissez-le visiter et s’approprier la maison au minimum 15 jours avant de le laisser sortir dans le jardin sous surveillance (la période est à rallonger en fonction du caractère craintif ou non de votre chat). Pour les premières sorties en solitaire, donnez-lui accès à l’extérieur avant les repas : il commencera par de courtes balades et la faim l’incitera à revenir plus facilement. Au contraire, s’il a le ventre plein, il sera plus téméraire et aura tout le loisir de s’éloigner au risque de se perdre.

Au niveau administratif, si votre chat n’est pas encore identifié par tatouage ou par puce électronique, faites-le au plus vite ! Dès que vous emménagez à votre nouvelle adresse, contactez la société I-CaD afin de modifier vos coordonnées. En cas de fugue, ou si votre chat se fait enfermer chez un voisin, puis est conduit chez un vétérinaire, on pourra vous contacter facilement pour vous rendre votre animal. L’identification sauve des vies !

La Ville de Pessac s’engage

La Ville de Pessac mène aux côtés de l’Ecole du Chat Libre de Bordeaux un travail d’investigation sur son territoire afin d’identifier les différents foyers de chats errants.

Grâce à ce partenariat et au soutien de la fondation 30 Millions d’amis, en 2021, une vingtaine de chats seront stérilisés et identifiés notamment sur le campus universitaire et dans la zone de Pessac-Bersol. Des bénévoles vont être formés à attraper les chats, puis l’École du Chat Libre se chargera de leur identification et de leur stérilisation.

Cette année, l’objectif est également d’identifier les autres foyers de chats errants sur la commune, afin de déterminer combien pourront être récupérés, identifiés et stérilisés en 2022. Si vous avez connaissance de foyers,  remplissez le formulaire sur le site de la ville ou n’hésitez pas à contacter la Direction de la Transition écologique et solidaire au 05 57 93 65 15 ou à accueil-transitionecologique@mairie-pessac.fr

Jamais sans ma mère !

L’École du Chat Libre de Bordeaux est sollicitée chaque année pour, entre autres, récupérer des chatons nés de chattes errantes. Quand les conditions le permettent, elle place en famille d’accueil les chatons sevrés à la condition que leur mère ait été stérilisée au préalableSans cela, celle-ci continuera à se reproduire. Les nouvelles générations de chatons qui naîtront n’auront pas forcément la même chance que leurs aînés. En outre, les gestations à répétition sont épuisantes pour ces chattes qui ont déjà des conditions de vie difficiles. Une fois stérilisées, elles auront une vie plus sereine et seront mieux acceptées par les riverains sur leur territoire.

De même, quand une chatte et ses chatons ne sont pas en danger sur leur lieu de vie, l’association préfère attendre que les chatons soient suffisamment autonomes avant de les retirer à leur mère. Ils grandissent ainsi en recevant du lait maternel et la base de l’éducation féline par leur mère, ce qui est primordial pour leur santé et leur équilibre psychique. Le moment venu, la chatte (sauvage) est capturée pour être stérilisée. Les chatons sont alors placés en famille d’accueil.

Fragiles et mignons, les chatons ont beaucoup de succès, surtout en hiver et au printemps, périodes durant lesquelles ils sont moins nombreux et la demande pour leur offrir un foyer est forte. Certes, les premiers nés de l’année seront rapidement adoptés. Par contre, les portées atteignant l’âge de 2 mois en plein été auront plus de difficultés à trouver une place en accueil dans une association mais aussi une famille adoptive. À l’automne, ils seront (déjà) considérés comme trop grands par beaucoup et les plus jeunes leur feront de l’ombre. D’où l’importance de faire stériliser leur mère au plus tôt afin d’éviter des portées supplémentaires alors qu’il y a déjà trop de naissances non désirées. Il est important de rappeler qu’il y a, dans tous les cas, beaucoup plus de chats en quête d’un foyer, que de familles pour les adopter. Il n’y a donc malheureusement pas de solutions pour tous ceux qui naissent.

En outre, porter assistance aux chats errants, c’est œuvrer pour améliorer les conditions de vie de tous. Les mères sauvages des chatons tous mignons qui font chavirer les cœurs (et les esprits) méritent tout autant qu’on se préoccupe de leur sort. Non seulement les chattes se fatiguent à enchaîner les portées, mais elles seront aussi moins à même de bien s’occuper de leurs chatons si elles sont trop malades ou affaiblies. C’est pourquoi l’association met un point d’honneur à faire stériliser les mères des chatons qu’elle récupère. Sauver une portée sans se soucier de ceux qui viendront par la suite, ce n’est en rien un moyen suffisant pour diminuer la misère des chats des rues.

France Bleu Gironde

France Bleu Gironde et le magazine INitiatives Bordeaux ont reçu Audrey, bénévole à l’association, le dimanche 25 avril dernier.

Ensemble, ils ont parlé des actions de stérilisation de l’École du Chat Libre de Bordeaux.

Vous pouvez réécouter l’émission ICI

Le rôle essentiel de l’identification

Protection contre l'abandon

Quand on aime son animal, la première chose à faire est de le faire identifier. Sans cela, il n’a aucune existence juridique : il n’a donc aucun droit et peut être considéré comme un animal errant. Obligatoire lors de toute cession (gratuite ou payante), l’identification est malheureusement peu appliquée, ce qui contribue aux abandons toujours aussi nombreux chaque année en France. Si l’abandon d’un animal est un acte punissable par la loi, une sanction ne peut être envisageable que si le propriétaire fautif est connu. Pour cela, seule l’identification de l’animal permettra de le lier à son propriétaire.

Protection en cas de disparition

Autre situation où l’identification revêt toute son importance : en cas de perte de son animal et notamment pour les chats. Connus pour être de grands vadrouilleurs, ils peuvent parfois s’aventurer loin de chez eux et avoir du mal à rentrer par eux-mêmes. S’ils sont retrouvés et amenés chez un vétérinaire ou conduits à la fourrière, la présence d’une puce électronique ou d’un tatouage permettra de joindre leur propriétaire si ses coordonnées sont à jour. Sans identification, les chats ont beaucoup moins de chance de regagner leur foyer ; les plus chanceux sont recueillis par une autre famille, les autres sont voués à une vie d’errance. Leurs maîtres ne sauront jamais ce qu’il sera advenu de leur compagnon de vie.

De nombreux autres avantages

En France, la société I-CaD répertorie toutes les identifications des animaux carnivores domestiques et les associe aux coordonnées de leurs propriétaires, le tout sous délégation du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Par contre, c’est à chaque maître de signaler tout changement de coordonnées, en cas de déménagement par exemple. Le site pédagogique www.identifier-mon-animal.fr réunit l’ensemble des informations à connaître sur l’identification d’un animal et ses enjeux.

Stérilisation : halte aux idées reçues !

Il est préférable de laisser une chatte faire une première portée avant de la faire stériliser.

FAUX ! Cette idée n’a aucun fondement scientifique, il s’agit plutôt d’une vue humanisée du chat. Une chatte n’a pas besoin d’avoir des chatons pour être équilibrée, et au contraire la faire stériliser avant ses premières chaleurs tend à réduire les risques de cancers mammaires ou d’infections de l’utérus.

Il est inutile de castrer un chat mâle.

FAUX ! Effectivement, votre chat mâle ne risque pas de ramener une portée de chatons à la maison en vous les laissant sur les bras ! Mais par contre songez qu’à chaque fugue ou escapade due à la présence de chattes en chaleur dans les environs, il risque sa vie (accident) et il devient le père d’un grand nombre de chatons qui pourraient devenir des chats des rues. Faire castrer son chat mâle permet de contribuer à diminuer le nombre de chats errants !

La castration des mâles les rend apathiques, mollassons et gros.

FAUX ! La prise de poids n’est pas une fatalité. La castration réduit grandement les risques de fugue des chats qui deviennent alors plus casaniers. Ils peuvent être plus câlins et moins agressifs, mais restent malgré tout très joueurs et actifs pour peu qu’on les y incite. L’incitation au jeu permet donc de forcer les chats à bouger et dépenser de l’énergie ce qui contribue à éviter la prise de poids. Enfin, une nourriture adaptée permet de lui fournir exactement ses besoins nutritionnels.

Je donne la pilule à ma chatte, il n’y a donc pas de risque.

FAUX ! La pilule ne représente pas une bonne méthode de contraception si la chatte n’est pas destinée à avoir des petits. Les chattes sous pilule, même quelques mois, sont sujettes fréquemment à des métrites (infection de l’utérus), des tumeurs et kystes ovariens ainsi que des tumeurs mammaires, tumeurs très souvent cancéreuses. 

Une intervention d’envergure

L’association a été sollicitée pour intervenir chez une personne afin de faire stériliser un groupe assez conséquent de chats errants qu’elle nourrit. La capture a démarré début octobre. Trois bénévoles se sont rendues sur place et en une semaine, elles sont parvenues à attraper plus de 40 chats (dont certains avaient déjà été stérilisés).

Sans leurs qualités d’organisation en amont de cette campagne pour préparer le matériel, le transport, les rendez-vous chez les vétérinaires, la convalescence post-opératoire, sans leur persistance (et de nombreux allers-retours) et sans l’entière coopération de la personne qui s’occupe des chats, cette intervention n’aurait jamais pu être menée aussi efficacement. Nos bénévoles mettent un point d’honneur à prendre le temps de capturer TOUS les individus d’un groupe. Sinon, les chats non opérés continuent à se reproduire et à terme sur un territoire donné, la stérilisation de quelques-uns seulement ne sert strictement à rien !

Au total, 32 chats adultes dont 17 femelles, mais aussi 8 chatonnes ont été capturés en 5 jours d’intervention (sans compter ceux déjà stérilisés qui entraient également dans les cages). Les adultes ont tous été stérilisés, puis relâchés sur leur lieu de vie à l’issue de leur convalescence. Les 8 petites femelles ont été placées dans des familles d’accueil. Elles reçoivent actuellement des soins et seront proposées à l’adoption une fois requinquées.

Il faut savoir qu’une grande majorité des chats de ce site sont atteints de coryza chronique et fortement parasités (puces, tiques et vers intestinaux). La présence d’aussi peu de chatons malgré les 17 femelles en âge de se reproduire dénote d’une grande misère et d’un taux de mortalité élevé parmi les plus jeunes. Il est fort probable que des naissances ont bel et bien eu lieu à partir du printemps mais que la plupart des chatons n’ont pas survécu. Une sorte de sélection naturelle s’est installée au sein du groupe, de ce fait seuls les plus forts atteignent l’âge adulte. La stérilisation de tous les chats met un terme à cette situation affligeante. Dans ce cas comme dans d’autres, l’inaction de la municipalité est regrettable. Elle contribue en effet par sa passivité à laisser dégénérer une situation pourtant bien plus simple à solutionner lorsqu’elle est prise en charge rapidement. Or, les textes de loi sont clairs : il appartient aux mairies de gérer les populations de chats errants sur leur territoire. (consulter notre page « Ce que dit la loi« )

Même s’il a de la nourriture à volonté, un groupe de chats errants ne peut pas s’étendre à l’infini. Leur nombre finira par stagner car seuls les plus résistants survivront. Toutefois pour les autres, c’est une courte vie misérable qui les attend. D’où l’importance de tous les stériliser pour augmenter leur qualité et espérance de vie, mais aussi pour éviter la naissance de chatons malades et dénutris comme ceux que nous avons récupérés.