Étiquette : Stérilisation

Jamais sans ma mère !

L’École du Chat Libre de Bordeaux est sollicitée chaque année pour, entre autres, récupérer des chatons nés de chattes errantes. Quand les conditions le permettent, elle place en famille d’accueil les chatons sevrés à la condition que leur mère ait été stérilisée au préalableSans cela, celle-ci continuera à se reproduire. Les nouvelles générations de chatons qui naîtront n’auront pas forcément la même chance que leurs aînés. En outre, les gestations à répétition sont épuisantes pour ces chattes qui ont déjà des conditions de vie difficiles. Une fois stérilisées, elles auront une vie plus sereine et seront mieux acceptées par les riverains sur leur territoire.

De même, quand une chatte et ses chatons ne sont pas en danger sur leur lieu de vie, l’association préfère attendre que les chatons soient suffisamment autonomes avant de les retirer à leur mère. Ils grandissent ainsi en recevant du lait maternel et la base de l’éducation féline par leur mère, ce qui est primordial pour leur santé et leur équilibre psychique. Le moment venu, la chatte (sauvage) est capturée pour être stérilisée. Les chatons sont alors placés en famille d’accueil.

Fragiles et mignons, les chatons ont beaucoup de succès, surtout en hiver et au printemps, périodes durant lesquelles ils sont moins nombreux et la demande pour leur offrir un foyer est forte. Certes, les premiers nés de l’année seront rapidement adoptés. Par contre, les portées atteignant l’âge de 2 mois en plein été auront plus de difficultés à trouver une place en accueil dans une association mais aussi une famille adoptive. À l’automne, ils seront (déjà) considérés comme trop grands par beaucoup et les plus jeunes leur feront de l’ombre. D’où l’importance de faire stériliser leur mère au plus tôt afin d’éviter des portées supplémentaires alors qu’il y a déjà trop de naissances non désirées. Il est important de rappeler qu’il y a, dans tous les cas, beaucoup plus de chats en quête d’un foyer, que de familles pour les adopter. Il n’y a donc malheureusement pas de solutions pour tous ceux qui naissent.

En outre, porter assistance aux chats errants, c’est œuvrer pour améliorer les conditions de vie de tous. Les mères sauvages des chatons tous mignons qui font chavirer les cœurs (et les esprits) méritent tout autant qu’on se préoccupe de leur sort. Non seulement les chattes se fatiguent à enchaîner les portées, mais elles seront aussi moins à même de bien s’occuper de leurs chatons si elles sont trop malades ou affaiblies. C’est pourquoi l’association met un point d’honneur à faire stériliser les mères des chatons qu’elle récupère. Sauver une portée sans se soucier de ceux qui viendront par la suite, ce n’est en rien un moyen suffisant pour diminuer la misère des chats des rues.

Stérilisation : halte aux idées reçues !

Il est préférable de laisser une chatte faire une première portée avant de la faire stériliser.

FAUX ! Cette idée n’a aucun fondement scientifique, il s’agit plutôt d’une vue humanisée du chat. Une chatte n’a pas besoin d’avoir des chatons pour être équilibrée, et au contraire la faire stériliser avant ses premières chaleurs tend à réduire les risques de cancers mammaires ou d’infections de l’utérus.

Il est inutile de castrer un chat mâle.

FAUX ! Effectivement, votre chat mâle ne risque pas de ramener une portée de chatons à la maison en vous les laissant sur les bras ! Mais par contre songez qu’à chaque fugue ou escapade due à la présence de chattes en chaleur dans les environs, il risque sa vie (accident) et il devient le père d’un grand nombre de chatons qui pourraient devenir des chats des rues. Faire castrer son chat mâle permet de contribuer à diminuer le nombre de chats errants !

La castration des mâles les rend apathiques, mollassons et gros.

FAUX ! La prise de poids n’est pas une fatalité. La castration réduit grandement les risques de fugue des chats qui deviennent alors plus casaniers. Ils peuvent être plus câlins et moins agressifs, mais restent malgré tout très joueurs et actifs pour peu qu’on les y incite. L’incitation au jeu permet donc de forcer les chats à bouger et dépenser de l’énergie ce qui contribue à éviter la prise de poids. Enfin, une nourriture adaptée permet de lui fournir exactement ses besoins nutritionnels.

Je donne la pilule à ma chatte, il n’y a donc pas de risque.

FAUX ! La pilule ne représente pas une bonne méthode de contraception si la chatte n’est pas destinée à avoir des petits. Les chattes sous pilule, même quelques mois, sont sujettes fréquemment à des métrites (infection de l’utérus), des tumeurs et kystes ovariens ainsi que des tumeurs mammaires, tumeurs très souvent cancéreuses. 

Une intervention d’envergure

L’association a été sollicitée pour intervenir chez une personne afin de faire stériliser un groupe assez conséquent de chats errants qu’elle nourrit. La capture a démarré début octobre. Trois bénévoles se sont rendues sur place et en une semaine, elles sont parvenues à attraper plus de 40 chats (dont certains avaient déjà été stérilisés).

Sans leurs qualités d’organisation en amont de cette campagne pour préparer le matériel, le transport, les rendez-vous chez les vétérinaires, la convalescence post-opératoire, sans leur persistance (et de nombreux allers-retours) et sans l’entière coopération de la personne qui s’occupe des chats, cette intervention n’aurait jamais pu être menée aussi efficacement. Nos bénévoles mettent un point d’honneur à prendre le temps de capturer TOUS les individus d’un groupe. Sinon, les chats non opérés continuent à se reproduire et à terme sur un territoire donné, la stérilisation de quelques-uns seulement ne sert strictement à rien !

Au total, 32 chats adultes dont 17 femelles, mais aussi 8 chatonnes ont été capturés en 5 jours d’intervention (sans compter ceux déjà stérilisés qui entraient également dans les cages). Les adultes ont tous été stérilisés, puis relâchés sur leur lieu de vie à l’issue de leur convalescence. Les 8 petites femelles ont été placées dans des familles d’accueil. Elles reçoivent actuellement des soins et seront proposées à l’adoption une fois requinquées.

Il faut savoir qu’une grande majorité des chats de ce site sont atteints de coryza chronique et fortement parasités (puces, tiques et vers intestinaux). La présence d’aussi peu de chatons malgré les 17 femelles en âge de se reproduire dénote d’une grande misère et d’un taux de mortalité élevé parmi les plus jeunes. Il est fort probable que des naissances ont bel et bien eu lieu à partir du printemps mais que la plupart des chatons n’ont pas survécu. Une sorte de sélection naturelle s’est installée au sein du groupe, de ce fait seuls les plus forts atteignent l’âge adulte. La stérilisation de tous les chats met un terme à cette situation affligeante. Dans ce cas comme dans d’autres, l’inaction de la municipalité est regrettable. Elle contribue en effet par sa passivité à laisser dégénérer une situation pourtant bien plus simple à solutionner lorsqu’elle est prise en charge rapidement. Or, les textes de loi sont clairs : il appartient aux mairies de gérer les populations de chats errants sur leur territoire. (consulter notre page « Ce que dit la loi« )

Même s’il a de la nourriture à volonté, un groupe de chats errants ne peut pas s’étendre à l’infini. Leur nombre finira par stagner car seuls les plus résistants survivront. Toutefois pour les autres, c’est une courte vie misérable qui les attend. D’où l’importance de tous les stériliser pour augmenter leur qualité et espérance de vie, mais aussi pour éviter la naissance de chatons malades et dénutris comme ceux que nous avons récupérés. 

De nombreux chatons en danger dans la rue

En juillet, une bénévole s’est rendue chez une personne âgée dépassée par la vitesse de reproduction des chats errants qu’elle nourrit par pitié ; 12 adultes (dont 7 femelles !) ont été stérilisés. Sur les 14 chatons nés cette année, 9 ont été recueillis par l’association, alors que le nombre de places en accueil était déjà très réduit ; 5 autres ont été adoptés par des personnes du voisinage.

Les chatons : premières victimes de la misère féline

Sans l’intervention de cette bénévole, l’avenir de ces chatons de 2 mois aurait été très incertain. Ils étaient en effet tous très maigres, d’un poids moyen de 500 g alors qu’ils auraient dû peser le double à cet âge. 

L’un des chatons, que nous avons baptisé Rikiki, nécessite des soins et un suivi important au jour le jour. Il s’alimente peu, est donc très affaibli et reste prostré la plupart du temps, malgré les sollicitations incessantes de sa famille d’accueil pour le nourrir et l’hydrater. Nous ne sommes pas certains de réussir à le sauver en dépit d’un suivi vétérinaire. Livré à lui-même dans la nature, il n’aurait pas survécu très longtemps avec l’apparition des fortes chaleurs.

Un autre chaton surnommé Rififi se révèle être très sauvage. Nous allons essayer au maximum de le socialiser. Sinon, nous lui chercherons une famille qui le gardera dedans le temps qu’il grandisse et le laissera ensuite libre d’aller dans le jardin, à sa guise.

Rikiki
Jardin daccueil

Stérilisation et réduction du nombre de naissances

Toute cette misère aurait pu être évitée si ces chats avaient été stérilisés avant les chaleurs des femelles au printemps. Heureusement, d’autres petits malheureux ne naîtront plus dans ce groupe de chats. Et ce, grâce à la ténacité de la bénévole qui a attrapé toutes les femelles du groupe, mais aussi les mâles, pour les faire stériliser.

Les places en famille d’accueil étant très limitées, l’association ne peut pas répondre favorablement à toutes les demandes de prises en charge de chatons qu’elle reçoit. Par conséquent, nombreux sont ceux qui restent dans la rue et n’y survivent pas, comme en témoigne l’histoire du petit Roulis. Toute la motivation et l’énergie des bénévoles de l’École du Chat servent un seul but : intervenir au plus tôt. Il faut stériliser un maximum de chats errants avant les naissances de chatons, afin de limiter autant que possible le nombre de ces petits malheureux squelettiques et malades qui connaissent le pire avant même de commencer à vivre.

À lire aussi : STOP à la misère des chats errants : la stérilisation comme seul remède !

Stérilisation des chats : un acte responsable

La stérilisation des chats est un enjeu de protection animale majeur. Elle permet de limiter la prolifération des chats mais améliore aussi leur bien-être.

Beaucoup imaginent que le chat est un animal autonome et peut très bien se débrouiller seul dehors. Pourtant, livrés à eux-mêmes, les chats des rues connaissent bien souvent une vie de misère. Leur espérance de vie est réduite (5 ans en moyenne contre 15 à 20 ans pour un chat ayant un foyer). Ils sont victimes de maladies, accidents, faim, empoisonnement et malveillances, risque d’euthanasies en fourrière…

Mais au-delà d’un enjeu de reproduction évident, la stérilisation a de nombreux bénéfices directs et indirects pour l’animal et son environnement :
Éviter les portées non désirées (et donc les abandons)
Supprimer les comportements sexuels indésirables (nuisances sonores et olfactives)
Limiter la divagation et ses conséquences (bagarres, accidents, maladies transmissibles)
Protéger la santé de l’animal (maladies)
Maîtriser la prolifération des animaux

Si vous nourrissez un(e) chat(te) errant(e), même très sauvage, n’hésitez pas à nous contacter : nous pourrons vous conseiller et vous aider à le/la faire stériliser.

 

Sallebœuf, commune engagée en faveur de la stérilisation

Aujourd’hui, c’est la ville de Salleboeuf, que l’association souhaite mettre à l’honneur.

Située dans l’Entre-deux-Mers, et comptant environ 2400 habitants, cette commune a sollicité l’association en 2014, pour faire face à un problème de chats errants sur son territoire.
Après une rencontre avec Mme Faber, adjointe au développement durable, qui a permis de présenter le fonctionnement et les actions de l’Ecole du Chat, une convention a alors été mise en place début 2015, afin de privilégier la stérilisation des chats errants, et leur remise sur site, au lieu de leur transport à la fourrière.

Ce partenariat et la relation de confiance qui s’est créée ont permis à ce jour, de procéder à la stérilisation de 24 chats errants, qui ont retrouvé leur lieu de vie d’origine, avec l’accord des riverains, et à la prise en charge de 18 chats ou chatons, qui ont quant à eux trouvé une famille d’adoption.

Merci à la municipalité pour son engagement en faveur d’une gestion éthique des chats de la rue, et à son soutien à l’association, par la publication régulière d’articles de sensibilisation dans son magazine municipal ou son site internet, mais aussi en proposant que la mairie soit un point relais pour la collecte de dons (matériel de soins, jouets, nourriture, …) au profit de l’association !

Mission stérilisation à Bègles

La ville de Bègles mise depuis des années sur une gestion éthique de la population de chats errants. Résultat : des interventions sporadiques, pas de gros groupes à la croissance incontrôlée.

Il y a deux semaines, une campagne de capture-stérilisation-remise en liberté de 9 chats très sauvages a eu lieu. Ils ont bien fait tourner notre bénévole en bourrique à sautiller autour des cages comme de petits lapins ! Mais après plusieurs soirées sur le terrain, elle les a finalement tous attrapés. Ils ont été relâchés la semaine suivante sauf un mâle roux.

Ce mâle roux avait une blessure à la patte quand il a été stérilisé. Malgré 2 injections d’antibiotique, aucune amélioration. L’un des doigts de sa patte arrière a dû être amputé car il était cassé et commençait à se nécroser. L’intervention des bénévoles a eu lieu au bon moment, sinon il serait sûrement mort d’une infection généralisée. En attendant sa remise en liberté, il a eu droit à 10 jours de convalescence supplémentaire.

Important groupe de chats : une intervention exceptionnelle !

Une commune du Fronsadais a signé une convention avec la Fondation 30 Millions d’Amis pour financer la stérilisation d’un groupe d’une vingtaine de chats sur son territoire. L’École du Chat s’est vue confier la capture et le transport des chats chez des vétérinaires.

Fin juillet, 2 bénévoles se sont rendues sur place afin d’évaluer la situation et expliquer la marche à suivre aux nourrisseurs en vue de la capture dont la date était déjà fixée en accord avec la mairie. Une semaine plus tard, l’opération était lancée.

Le jour J, les chats étaient au rendez-vous et attendaient impatiemment leur repas. A peine les cages étaient installées que plusieurs chats tournaient déjà autour. Il n’aura fallu que quelques minutes pour attraper les premiers. Tout au long de la soirée, nos bénévoles n’auront eu que peu de répit : surveiller les cages, les réarmer et transférer les chats attrapés dans d’autres cages. Après 4 heures sur place, 22 adultes et 6 chatons étaient attrapés ! mais il en restait encore… Le lendemain matin, une bénévole a repris la route afin d’attraper les derniers chats. Après plusieurs heures de patience, ce sont 6 adultes de plus qui ont été pris ! Et selon les nourrisseurs, il s’agissait bien des derniers.

Tous les chats adultes ont été conduits chez des vétérinaires partenaires de l’association afin d’y être stérilisés et identifiés ce qui leur donne le statut de « chats libres ». Les chatons ont été pris en charge par l’association et placés en famille d’accueil pour être socialisés en vue d’une adoption.

Au total, ce sont donc 28 chats adultes qui ont été stérilisés : 20 femelles et 8 mâles! Imaginez la catastrophe si tous ces chats avaient continué à se reproduire encore plusieurs années…

Grâce à la volonté de cette commune et à son partenariat avec 30 Millions d’Amis, avec l’appui de nos bénévoles et nos vétérinaires partenaires, beaucoup de naissances auront ainsi été évitées. Ce groupe de chats libres vivra désormais plus pacifiquement et cessera enfin de se développer. 
Un exemple à suivre !