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Des nouvelles de Rikiki

Pris en charge avec ses frères et sœurs par l’association vers la mi-juillet, Rikiki a sombré dans un état de santé préoccupant pendant près de 2 semaines. Au plus mal pendant de longues journées, il restait prostré et extrêmement maigre contrairement à ses frères qui grossissaient chaque jour un peu davantage. Malgré les bons soins de sa famille d’accueil transformée en infirmière pour l’occasion et un suivi vétérinaire étroit, nous pensions chaque jour qu’il ne survivrait pas jusqu’au lendemain. C’était sans compter sa bonne étoile ni son envie de vivre ! Il semblerait que Rikiki ait passé un cap et soit enfin sorti d’affaire ! 

Son histoire et celle de ses compagnons d’infortune ont inspiré un article récent sur le danger de la rue pour les milliers de chatons y naissant chaque année et sur la manière d’éviter la mort cruelle de tant d’entre eux par la stérilisation préventive des adultes errants.
À lire : De nombreux chatons en danger dans la rue

Nous espérons que la rémission de Rikiki sera définitive et qu’il vivra une longue et belle vie au sein d’une famille adoptive aimante. 

De nombreux chatons en danger dans la rue

En juillet, une bénévole s’est rendue chez une personne âgée dépassée par la vitesse de reproduction des chats errants qu’elle nourrit par pitié ; 12 adultes (dont 7 femelles !) ont été stérilisés. Sur les 14 chatons nés cette année, 9 ont été recueillis par l’association, alors que le nombre de places en accueil était déjà très réduit ; 5 autres ont été adoptés par des personnes du voisinage.

Les chatons : premières victimes de la misère féline

Sans l’intervention de cette bénévole, l’avenir de ces chatons de 2 mois aurait été très incertain. Ils étaient en effet tous très maigres, d’un poids moyen de 500 g alors qu’ils auraient dû peser le double à cet âge. 

L’un des chatons, que nous avons baptisé Rikiki, nécessite des soins et un suivi important au jour le jour. Il s’alimente peu, est donc très affaibli et reste prostré la plupart du temps, malgré les sollicitations incessantes de sa famille d’accueil pour le nourrir et l’hydrater. Nous ne sommes pas certains de réussir à le sauver en dépit d’un suivi vétérinaire. Livré à lui-même dans la nature, il n’aurait pas survécu très longtemps avec l’apparition des fortes chaleurs.

Un autre chaton surnommé Rififi se révèle être très sauvage. Nous allons essayer au maximum de le socialiser. Sinon, nous lui chercherons une famille qui le gardera dedans le temps qu’il grandisse et le laissera ensuite libre d’aller dans le jardin, à sa guise.

Rikiki
Jardin daccueil

Stérilisation et réduction du nombre de naissances

Toute cette misère aurait pu être évitée si ces chats avaient été stérilisés avant les chaleurs des femelles au printemps. Heureusement, d’autres petits malheureux ne naîtront plus dans ce groupe de chats. Et ce, grâce à la ténacité de la bénévole qui a attrapé toutes les femelles du groupe, mais aussi les mâles, pour les faire stériliser.

Les places en famille d’accueil étant très limitées, l’association ne peut pas répondre favorablement à toutes les demandes de prises en charge de chatons qu’elle reçoit. Par conséquent, nombreux sont ceux qui restent dans la rue et n’y survivent pas, comme en témoigne l’histoire du petit Roulis. Toute la motivation et l’énergie des bénévoles de l’École du Chat servent un seul but : intervenir au plus tôt. Il faut stériliser un maximum de chats errants avant les naissances de chatons, afin de limiter autant que possible le nombre de ces petits malheureux squelettiques et malades qui connaissent le pire avant même de commencer à vivre.

À lire aussi : STOP à la misère des chats errants : la stérilisation comme seul remède !

Astuces pour un transport sécurisé

Afin de déplacer son chat à l’extérieur dans les meilleures conditions, une bonne cage de transport est nécessaire. Rigide ou souple, qu’importe le choix : l’essentiel est qu’elle soit bien adaptée à la corpulence de votre animal.

Une cage de transport trop fragile est malheureusement très souvent à l’origine de la disparition d’un chat, même sociable. Une fois la caisse cédant sous son poids ou à cause de son agitation, l’animal affolé s’enfuit et il est alors difficile (mais pas impossible !) de le retrouver.

C’est malheureusement le cas de Nala, échappée de sa caisse de transport pendant un transfert vers une nouvelle famille d’accueil. La cage a cédé sous son poids en février dernier, quartier de la Grosse Cloche à Bordeaux. Elle demeure perdue malgré nos recherches et nos affiches (voir son annonce). 

Les sacs souples ont l’avantage de ne pas pouvoir se disloquer. Il faut toutefois bien s’assurer de leur fermeture. Dans l’idéal, un petit cadenas permet de sécuriser la glissière au cas où votre chat arriverait à l’ouvrir en grattant. 

Pour les caisses rigides, il existe plusieurs astuces pour éviter qu’elles ne craquent lors d’un déplacement, ce qui arrive malheureusement très souvent même si la boîte semble solide. Vous pouvez utiliser une housse (facile à faire soi-même avec du tissu solide et une bonne aiguille) qui entourera entièrement la caisse. Cette solution procure un double avantage : limiter le stress de l’animal en le plongeant dans le noir et assurer une seconde protection au cas où la caisse s’ouvre.

Il est également possible de consolider une caisse de transport rigide en l’entourant d’une ou deux sangles qui maintiendront les parties haute et basse si jamais une attache venait à se casser. Autre astuce : utiliser des liens de serrage en plastique pour les modèles de cage le permettant.

Adoption, déménagement, vacances : attention aux fugues !

Si vous emmenez votre chat en vacances avec vous, soyez prudent : il peut se perdre à 50 m de chez lui si le repérage n’est pas suffisant. C’est aussi valable dans le cas d’une adoption ou d’un déménagement, bref pour toutes les situations dans lesquelles le chat change d’environnement.

Soyez encore plus vigilant en cas d’adoption : il a besoin d’un peu plus de temps pour vous découvrir également ! A son arrivée dans sa nouvelle maison, donnez-lui accès à une seule pièce, le temps qu’il s’habitue aux nouvelles odeurs et aux bruits inconnus du voisinage. Soyez attentif aux fenêtres et portes car il peut se faufiler très rapidement.

En appartement, attention à la chute ! Vos fenêtres, balcons ou terrasses sont-ils sécurisés ? Un chat est leste mais lorsque son attention est monopolisée par une proie ou quand il n’a pas la notion du danger, il peut perdre l’équilibre facilement. Quand votre chat sera bien familiarisé à vous et à son nouveau milieu au bout de 3 ou 4 semaines, vous pourrez alors envisager sa première sortie à l’extérieur !